vendredi 1 mai 2009

PS

Il faut réunifier le ps et se mettre au travail. Enfin. Réunifier? Il y a toujours eu et il y aura toujours des ambitions personnelles, des rivalités, des luttes de tendance. Donc s’il faut réunifier d’abord pour se mettre au travail ensuite, on va attendre longtemps.
Se mettre au travail? Même question: on n’a rien fait jusqu’ici? On n’a pas de pensée? Pas de programme? Ce que nous dit la crise: le capitalisme doit être régulé, dans son fonctionnement national et international, dans la répartition des richesses. Cette régulation n’est pas révolution. Elle est social-démocratie. On ne peut pas compter sur la droite pour appliquer un programme social-démocrate. On ne peut pas imaginer Bush mettant en œuvre le programme d’Obama. Sarkozy, structurellement, culturellement, est incapable d’imaginer qu’on puisse construire des logements sociaux dans l’île de la Jatte. On ne peut pas imaginer non plus Besancenot, Buffet et Mélanchon se battre pour une régulation du système capitaliste. Pour un programme social-démocrate, il faut des sociaux-démocrates.
Ce qui nous manque, ce n’est pas l’unité, ce n’est pas la pensée, ce qui nous manque c’est le choix. Que la candidate socialiste aux présidentielles puisse déclarer que nous sommes à la veille d’une révolution, que nous sommes en 1789, sans que personne ne réagisse au plus haut niveau, et c’est toute notre pensée, tout notre travail qui est détruit par une seule phrase.
Pour éviter ce choix, pour ne pas l’affronter: il suffit de continuer les incantations: les piétinements. Réunifions le parti, ça veut dire que toutes les tendances les plus contradictoires vont gouverner et décider ensemble? Que la campagne des européennes sera menée par les adversaires et les partisans du Traité de Lisbonne? Mettons nous au travail: veut dire qu’il faut éviter d’intervenir à chaud sur l’actualité, les réformes de l’université, les plans d’urgence. Pour éviter de choisir, il faut dire mettons nous au travail. Mettons nous au travail sur la Guadeloupe et la Martinique? Pour éviter de soutenir nos camarades socialistes qui là bas luttent pour la satisfaction des revendications, contre les discours et les pratiques de guerre civile. Et le dire place de la Nation. Pourquoi laisser le champ libre à Besancenot et Laguiller? Si personne n’a le courage d’aller peut-être se faire siffler, je suis volontaire.
La question que je pose avec insistance, à nous tous, à ceux qui ont des responsabilités nationales: comme faire pour que collectivement, nous puissions influencer, faire pression pour qu’enfin le ps choisisse. Pas de réunifier, pas de « se mettre au travail », pas de « recoller les morceaux », mais choisisse sa stratégie.

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