Une amie qui respecte le ramadan
se plaint. Par cette température, dit-elle, c’est dur de rester sans boire
toute la journée. Comme si en mon temps, je m’étais plaint de la difficulté des
escaliers quand je vendais l’Huma au
porte à porte. Les souffrances que l’on s’impose sont des bonheurs qui sont
intenses justement parce qu’on ne peut pas les partager. Elles sont sujets de
fierté et certainement pas de plainte. Si on geint en montant les escaliers, en
respectant le jeûne ou en faisant carême, mieux vaut rester tranquillement à siroter une
grenadine à une terrasse de café. Avez-vous jamais entendu gémir Mahomet, Jésus,
Varlin et le Che ?
Si on ne sait pas pourquoi on souffre, on ne voit pas l'utilité de la démarche. Par contre si on connaît les enjeux de notre action, on agit alors pour une cause et on peut tirer de la fierté d'actions nous permettant d'atteindre notre but. Je pense que c'est une différence fondamentale entre les souffrances que l'on s'impose et celles qui nous sont imposées.
RépondreSupprimerEt pour réagir au fait que (citation):"Elles sont sujets de fierté et certainement pas de plainte" je dirai que, en effet, la plainte n'est pas constructive mais que le partage de ses ressentis et l'écoute des autres est primordiale pour être compris et continuer d'avancer.