mardi 31 octobre 2017

débattre


Il fallait rassembler pour gagner les élections présidentielles. L’alliance de l’ancien et du nouveau prit localement la forme d’une union illégitime entre Macron et Bayrou. Le plus vieux du vieux avec le plus neuf du neuf. De ce mariage de raison naquit Vincent Bru. Il n’est pas inscrit sur le livret de famille mais se proclame héritier.

Fi de nos états d’âme. L’important fut la victoire de LREM et le gouvernement que nous connaissons. La preuve que ce gouvernement n’est pas le pire que nous ayons eu est le doute à son égard. Pas de passage d’un enthousiasme aveugle à une colère impuissante. Le doute. Le doute, c’est l’intelligence, c’est la recherche.  Chaque mesure, chaque discours du nouveau pouvoir provoque de nouvelles interrogations. Un gouvernement qui fait douter s’adresse à l’intelligence des citoyens. Par nécessité, parce qu’il tente sur tous les problèmes de réconcilier les contraires.  Je soutiens ce gouvernement de tous mes doutes, de toutes mes interrogations.

         Un tel gouvernement exige des citoyens qui réfléchissent, qui débattent. La situation locale de ce point de vue n’est pas bonne. LREM ne discute pas, n’intervient pas sur les problèmes locaux, laisse le député prendre des positions sans discussion. « L’action politique ne se cantonne pas à l’activité des ministères et du Parlement ». Bien dit. Mais où débattons-nous et sur quoi ?

         Quand Vincent Bru prend ses distances avec le gouvernement Rajoy, parle-t-il parle en notre nom ? Au nom du gouvernement ? Quand il va manifester pour les prisonniers basques qu’il nomme « prisonniers politiques », est-ce en notre nom, au nom du gouvernement ?

         « Quand les citoyens s’engagent, quand ils débattent, ils participent pleinement à l’exercice de la démocratie ». Bien dit.

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