Portait de Libération 2 novembre 2019. Michel
Berhocoirigoin sur les « artisans de la paix ». C’est un
humaniste. Il est pour la non-violence. Il a appris à parler basque dans un village de 122
habitants. Fils de paysan. C’est un sage
de la société basque ». Il devient chef d’exploitation agricole à 22 ans. Il possède un troupeau de vaches laitières
dans une ferme de 24 hectares. Il faut être très méchant
ou pire, parisien, pour ferrailler avec un tel homme.
Humaniste, il s’engage pour le désarmement de l’ETA quand
l’ETA décide de désarmer. Le mouvement qui négocie avec ETA se nomme « Artisans
de la Paix ». C’est un mouvement qui regroupe toutes les sensibilités du Pays
Basque : « notre trésor c’est l’attelage pluridimensionnel qui nous
permet de décider comment on va tous appartenir à un même ensemble. « Nous n'accepterons pas votre
présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui
travaillent dans ce processus de paix ».
J’avais inscrit l’Observatoire du Pays Basque à la réunion
de réflexion du 2 novembre sur le processus de paix « réservée aux
personnes de toutes sensibilités ». Je reçois en réponse ce
courriel : « Nous
n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et
de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».
Notre trésor, c’est le rassemblement de toutes les
sensibilités : « Je n’ai pas la réponse. Il faut réfléchir ensemble »
dit Berhoco. « Nous n'accepterons
pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer
ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».
Milite à la FNSEA, puis crée un syndicat paysan basque. « Identitaire,
mais pas séparatiste. Pas question, dit Berhoco, de « construire un mur
autour de nous ». « Nous
n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et
de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».
Il est résolument non-violent. C’est pourquoi il n’a
participé à aucune manifestation contre la violence de l’ETA au Pays Basque espagnol.
C’est pourquoi il défend les prisonniers
basques qui ne demandent pas pardon à leurs victimes. C’est pourquoi il ne
demande pas aux soutiens des terroristes emprisonnés de cesser ces danses et
ces chants à la sortie de prison. C’est pourquoi il n’accepte pas ma présence
dans une réunion qui rassemble « toutes les sensibilités ». « « Nous
n'accepterons pas votre présence ».
Humaniste, non-violent, il refuse de rencontrer les associations
de victimes et refuse leur présence dans les réunions qu’il organise. « Nous n'accepterons pas votre
présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui
travaillent dans ce processus de paix ».
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