lundi 4 novembre 2019

humaniste mais pas trop


Portait de Libération 2 novembre 2019. Michel Berhocoirigoin sur les « artisans de la paix ».  C’est un humaniste. Il est  pour la non-violence. Il a appris à parler basque dans un village de 122 habitants. Fils de paysan. C’est  un sage de la société basque ». Il devient chef d’exploitation agricole à 22 ans.  Il possède un troupeau de vaches laitières dans une ferme de 24 hectares. Il faut être très  méchant  ou pire, parisien, pour ferrailler avec un tel homme.



Humaniste, il s’engage pour le désarmement de l’ETA quand l’ETA décide de désarmer. Le mouvement qui négocie avec ETA se nomme « Artisans de la Paix ». C’est un mouvement qui regroupe toutes les sensibilités du Pays Basque : « notre trésor c’est l’attelage pluridimensionnel qui nous permet de décider comment on va tous appartenir à un même ensemble. « Nous n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».



J’avais inscrit l’Observatoire du Pays Basque à la réunion de réflexion du 2 novembre sur le processus de paix « réservée aux personnes de toutes sensibilités ». Je reçois en réponse ce courriel : « Nous n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».



Notre trésor, c’est le rassemblement de toutes les sensibilités : « Je n’ai pas la réponse. Il faut réfléchir ensemble » dit Berhoco. « Nous n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».



Milite à la FNSEA, puis crée un syndicat paysan basque. « Identitaire, mais pas séparatiste. Pas question, dit Berhoco, de « construire un mur autour de nous ». « Nous n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».



Il est résolument non-violent. C’est pourquoi il n’a participé à aucune manifestation contre la violence de l’ETA au Pays Basque espagnol. C’est pourquoi  il défend les prisonniers basques qui ne demandent pas pardon à leurs victimes. C’est pourquoi il ne demande pas aux soutiens des terroristes emprisonnés de cesser ces danses et ces chants à la sortie de prison. C’est pourquoi il n’accepte pas ma présence dans une réunion qui rassemble « toutes les sensibilités ». « « Nous n'accepterons pas votre présence ».



Humaniste, non-violent, il refuse de rencontrer les associations de victimes et refuse leur présence dans les réunions qu’il organise. « Nous n'accepterons pas votre présence… Vous êtes en permanence en train d'insulter et de diffamer ceux qui travaillent dans ce processus de paix ».


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