vendredi 20 janvier 2017

bretagne et pays basque même combat


Je viens de terminer la lecture d’un livre de Françoise Morvan, le monde comme si, nationalisme et dérive identitaire en Bretagne, Actes Sud, 2002. J’en conseille vivement la lecture à tous ceux qui réfléchissent sur le sujet et parfois s’inquiètent aux dérives identitaires au Pays Basque. Comment des mouvements et des aspirations minoritaires recueillent l’appui politique et financier de partis républicains, de droite et de gauche. Comment des écoles Diwan portent parfois le nom de militants nationalistes qui ont été condamnés pour collaboration avec l’occupant nazi sont financées par des élus issus de la résistance.

Ils trouveront dans ce livre des échos des mêmes dérives au Pays Basque. Comment des élus républicains financent des établissements linguistiques où les cartes de France sont amputées du Pays Basque.  Ou des élèves sont mis à la porte s’ils persistent à dire « Pays Basque français » au lieu d’Iparralde. Où des courses linguistiques sont des occasions de brandir les portraits de terroristes condamnés. Où des élus républicains ne supportent pas qu’on rappelle les exactions de terroristes emprisonnés.

Contre les dérives identitaires, il n’y a pas de ruse ou d’accommodement possible. Contre ceux dont l’objectif est de scinder la population entre « vrais » et « faux » citoyens, il faut mener inlassablement le combat des droits universels, du pluralisme, du refus des replis sectaires, sans rien laisser passer.


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