samedi 7 janvier 2017

souvenirs


Dans la salle de réunion de la section communiste de Saint-Denis, la majorité a voté mon exclusion. Avec un certain nombre de communistes attachés à la voie démocratique et à l’union de la gauche, je m’étais exprimé contre une orientation sectaire de la direction du PCF. Exclusion pour activités fractionnelles. C’était en 1981. Des collègues qui pensaient comme moi ont voté mon exclusion. Dans les années qui suivirent, ils sont venus me voir, ils se sont excusés, « j’aurais dû, mais à l’époque, je pensais à l’intérêt du Parti ».

Comment voulez-vous que je ne me rappelle pas ma première exclusion quand à nouveau, une majorité de la section socialiste de Biarritz engage une procédure disciplinaire parce que je proteste publiquement contre les dérives identitaires des élues socialistes du Pays Basque ? Des frondeurs qui sont rebelles à la politique socialiste nationale mais qui suivent les élues territorialisées ?  Des sectaires qui s’enrhument dès qu’on ouvre les fenêtres ? Dans un parti internationaliste, ils préfèrent soutenir les terroristes emprisonnés plutôt que les camarades socialistes espagnols qui sont tombés sous les balles.

Dans quelques années, quand le parti socialiste aura été éliminé par les partis abertzale au Pays Basque, certains d’entre eux viendront me voir, bredouiller des excuses. Qu’ils n’attendent pas trop, je suis moins jeune qu’en 1981.  

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