dimanche 22 janvier 2017

premier tour


La majorité de ceux qui se sont déplacés aux primaires de la gauche ont condamné le bilan du quinquennat. Si cette majorité de frondeurs avaient formé la majorité des députés socialistes, le gouvernement n’aurait pas terminé la première année de son mandat.

La majorité des électeurs de ces primaires ont donc choisi celui qui sera au premier rang des cortèges de protestation contre l’abolition des mesures qu’il condamnait. Les frondeurs de ma section de Biarritz qui supportaient de plus en plus mal la présence d’élus socialistes à la mairie de la ville et de ministres socialistes au gouvernement, tous ceux qui soutenaient le repli identitaire au Pays Basque  et le repli politique dans le pays ont finalement diffusé pour ce premier tour leur honte de gouverner.

À l’origine de cette défaite se trouve le renoncement de François Hollande. J’ai fait partie des militants socialistes qui ont soutenu son action, qui ont défendu ses réformes, contre la droite pour qui rien ne va, contre la gauche de protestation, contre l’indifférence. Nous y avons passé du temps, de l’énergie, pendant cinq ans. Cette défense devait être représentée aux primaires. Le premier de cordée nous a lâchés donnant ainsi des arguments à ceux qui condamnaient sa politique.

Et maintenant ? Un second tour qui permettra un sursaut social-démocrate ? Je le vois mal. Un encouragement à l’émergence d’un grand parti progressiste avec Macron ? La seule façon pour le moment d’éviter un second tour des présidentielles classé zone cauchemar…

Un seul avantage dans cette situation compliquée : nous avons largué les confortables certitudes et passons du temps à discuter des meilleurs choix. Qui fait du sport muscle son corps. Qui fait de la politique entretient ses méninges.

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