jeudi 5 janvier 2017

procédure disciplinaire au PS de Biarritz


J’ai appris à la réunion de la section socialiste du 5 janvier 2017 qu’une procédure disciplinaire était en cours contre moi parce que j’avais critiqué publiquement l’appui des députées et sénatrices socialistes du Pays Basque à une opération conjointe de l’ETA et de patriotes à Louhossoa.

Les députés frondeurs ont dès le début du quinquennat critiqué la politique du gouvernement socialiste sans que jamais personne ne demande leur exclusion. Les « Jeunes socialistes » ont pu manifester et s’exprimer publiquement contre la loi travail de Myriam El Khomry sans que jamais personne ne demande aucune sanction. Mais si vous prenez position contre les dérives nationalitaires des élues socialistes du Pays Basque, une procédure d’exclusion se met en marche.

Voici donc la vérification expérimentale de la nocivité du poison identitaire. Parce que j’ai pris position sur mon blog contre le blanchiment des activités terroristes à Louhossoa, le secrétaire de la section socialiste de Biarritz a transmis mon texte à la commission des conflits de la fédération des Pyrénées Atlantiques pour une procédure d’exclusion.

Vous comprenez ? Les mêmes élues qui ont laissé silencieusement assassiner les élus, les journalistes, les intellectuels, au Pays Basque espagnol sans jamais exprimer la moindre indignation, sans jamais manifester pour la paix à Vittoria ou Bilbao, sans un mot pour leurs collègues  socialistes d’outre-Bidassoa qui ne pouvaient pas sortir sans garde du corps, les mêmes élues qui n’ont jamais discuté avec les socialistes espagnols, qui n’ont jamais rencontré les associations de victimes, demandent une sanction contre un militant socialiste qui prend position contre les frontières sacrées. Les mêmes qui demandent le rapprochement des etarras de leur famille demandent mon éloignement de ma famille politique.

La politique demande des débats, des confrontations. Les conflits identitaires se règlent par les armes en temps de guerre et par les exclusions en temps de paix. Dans la campagne  sur l’EPCI, les frontières basques sont devenues « sacrées ». Qui était contre l’EPCI « tournait le dos au Pays Basque », était traître à la patrie. Les actrices du regroupement ethnique téléphonaient pour que l’on exclue du PS  les élus qui osaient voter contre les frontières sacrées. Dans tous les conseils municipaux, la désignation des membres de l’EPCI a été éloquente. Pour faire partie des futures instances, il fallait avoir fait allégeance aux frontières sacrées. Ceux qui refusaient de s’incliner étaient exclus.

Je suis très préoccupé par ces dérives nationalitaires et je vous tiendrai au courant naturellement dès que Sylviane Alaux, Colette Capdevielle et Frédérique Espagnac auront pris position contre mon exclusion.

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