mardi 25 avril 2017

personne n'est content sauf moi


Personne n’est content, sauf moi



Le PS n’est pas content parce que son candidat a sombré. LR n’est pas content parce que son candidat est éliminé du second tour. Mélenchon n’est pas content parce qu’il n’est pas présent au second tour. Le FN n’est pas content parce qu’il a perdu la première place. Les gens qui ont voté Macron ne sont pas contents parce qu’il a fait la fête dimanche soir au lieu de distribuer des tracts.

Moi, je suis content. D’abord parce que mon candidat est arrivé en tête du premier tour. Si Mélenchon était passé devant Le Pen, comment qu’il aurait claironné qu’il était le seul à pouvoir contenir la vague FN. Si Fillon était passé devant Le Pen, comment qu’il aurait mugi que lui seul pouvait contenir le FN. Seul Emmanuel Macron n’a pas contenu la vague FN en passant devant.

Je suis content parce que le PS qui a choisi de soutenir les frondeurs s’est écroulé et qu’il faut réfléchir maintenant à une autre voie. La gauche radicale découvre un clown triste derrière le tribun. La partie la plus réactionnaire de la droite a perdu une bataille qui semblait gagnée.

En résumé, s’ouvre la voie d’une recomposition du paysage politique. Une gauche réformiste et progressiste qui va se couper  enfin des socialistes qui regrettent d’avoir gouverné hier, avant-hier et ne veulent pas gouverner demain. Les frondeurs vont rejoindre les insoumis, les exaspérés, les dégoûtés du cambouis, les emprunteurs d’impasse. À droite, les réformateurs sont se séparer des conservateurs, des identitaires, et reconstruire une tradition de la droite réformatrice et populaire. Le terrain est libéré pour que se constitue une alliance distinguant progrès et régression, solidarité et égoïsme haineux, ouverture au monde et recroquevillement, nationalisme et patriotisme, culture du monde et danse du canard.

C’est pourquoi dimanche soir j’étais dans une brasserie à Bayonne pour boire avec les artisans de ce premier succès.






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