samedi 29 avril 2017

priorités


Chacun ses brûlures,  chacun ses cicatrices. Victime et complice. J’ai été victime du nazisme et du pétainisme pendant la guerre. J’ai été complice du stalinisme pendant la guerre froide. Quand je suis né, en 1933, j’ai obtenu la nationalité française grâce au droit du sol que veut supprimer la châtelaine. Puis j’ai accepté la répression, le goulag et le reste. Sur ces points, sur ces cicatrices mal refermées, je ne comprends pas qu’on puisse baguenauder. Quand je vois Bizi manifester le 1 mai contre la « haine » et contre « l’argent », je suis saisi d’une véritable angoisse sur cette légèreté devant l’horreur. La suppression du droit du sol leur fait moins peur que la réforme de la taxe d’habitation. Quand je constate que Mélenchon ne prend pas position pour le deuxième tour, mais qu’il a refusé de condamner Maduro au parlement européen, je suis à nouveau saisi d’une véritable angoisse devant ces palinodies devant l’essentiel. L’assassinat d’une vingtaine de manifestants lui fait moins peur que le maintien de la France dans une Europe réformée.

À chacun ses priorités.

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