dimanche 29 avril 2018

ficoba en marche


Samedi 28 avril 18. Réunion de en marche sur l’Europe. À l’entrée de la réunion, une cinquantaine de cheminots CGT crient « on ne lâche rien ». Nous sommes là, Gérard Oyhamberry et moi avec des lettres à Castaner.

Ma lettre est la suivante : Monsieur Castaner. Sachez, si vous ne le savez pas encore, que la République en marche a appelé à une manifestation le 9 décembre en faveur des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Derrière une banderole « nous les voulons à la maison ». Vous étiez à cette manifestation car la République en marche avait appelé.

 L’appel à cette manifestation était signé par tous les partis syndicats et associations  qui se battent contre l’Europe, depuis les insoumis, PC, NPA, Attac, etc…Vous avez signé cet appel puisqu’il était signé la République en marche. Comment voulez-vous que nos électeurs s’y retrouvent ?

Ma question est simple : abandonnez-vous un coin du territoire national à une dérive identitaire ?

Je vous en conjure, ne laissez pas seuls les marcheurs du Pays Basque qui se battent tous les jours pour le respect des valeurs républicaines, contre les alliances avec les terroristes de l’ETA. Je vous en conjure, monsieur Castaner, ne nous laissez pas seuls.



Les dirigeants de l’abertzalisme en marche sont tous là, Philippe Buono, Loïc Corrège, Eric Huard tous nommés par le siège, plus un monsieur Europe dont le rêve est de m’envoyer en Sibérie après m’avoir écartelé et soumis au supplice de la roue. Quand ils me voient, ils n’ont qu’un souci, ma modestie dût-elle en souffrir : me faire taire.

Le maire d’Hendaye, un abertzale-socialiste ardent, parle de la rencontre de Cambo, la rencontre qui vise à amnistier l’ETA. Je crie que cette rencontre est une honte ! Honte ? Je répète. Loïc Corrège s’approche. S’il te plaît. Tu arrêtes. Le monsieur Europe commande le train pour la Sibérie. Il fait tourner la gégène. Quand plus tard je demande à nouveau la parole, il fait signe à la porteuse de micro de ne pas donner le micro. Trop tard, elle était trop près, j’ai déjà le micro et je parle. Je demande à la table ronde ‘université recherche’ que la République en marche prenne l’initiative d’un manuel d’histoire commun au Pays Basque espagnol et au Pays Basque français. La mémoire et l’histoire pourront peut-être tempérer les ardeurs qui portent nos politiques vers les patriotes meurtriers et leurs complices.

François Bayrou prend la parole. Nous apprenons qu’il est pro-européen. Puis Richard Castaner fait un bon discours électoral. Il ne se sait pas que le Pays Basque français est en train de lui glisser entre les doigts, que ses représentants au Pays Basque sont les idiots utiles des abertzale et qu’ils ne lui en sont pas reconnaissants, puisqu’aucun n’est là. Vincent Bru astique la hache, Jean-René Etchegaray creuse un trou, Max Brisson enterre les victimes du terrorisme. Ils seront tous à Cambo le 4 mai pour l’enterrement de l’ETA.

À la fin du discours de Christophe Castaner, Gérard et moi nous lui remettons chacun notre lettre. En deux mots, dans la cohue, nous expliquons que la République en marche du Pays Basque vire identitaire. Il nous renvoie vers le responsable des territoires à qui nous remettons une copie de nos lettres. Il nous promet de nous répondre. Il ne connaît pas le problème. Ou bien il mène en bateau, ce qui n’est pas impossible, ou bien il ne connaît pas le problème basque, c’est signe d’incompétence grave.

Personnellement, je crois sans preuve, que la République en marche a abandonné les Pyrénées Atlantiques à Bayrou, que Bayrou a abandonné le Pays Basque à Vincent Bru et que Vincent Bru a abandonné son âme au diable.

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