dimanche 8 avril 2018

je le jure


Nous sommes face à face. Sur nos poitrines,  sur nos parapluies, sur nos pancartes, dans notre voix, sur nos cahiers d’écolier, sur les murs de la ville, nous écrivons 829, le nombre de tués par l’ETA.

Et en face, des nationalistes à la mâchoire carrée, à la musculature disciplinée, à la réflexion fanatisée, viennent nous crier « et les GAL et les tortures dans les prisons ? » 

Ces cris ne doivent pas rester sans réponse.

Je jure ici solennellement, devant témoin. Je m’engage ici et que ma main droite soit frappée par la foudre si je ne tiens pas mon engagement. Je vous l’affirme :

Si Le maire de Bayonne Jean-René Etchegarray, le sénateur Brisson, le député Bru, à l’appel d’une organisation nommée « les fabricants de la réconciliation », venaient assister à une cérémonie où seraient glorifiés les tueurs du GAL, un pistolet dressé vers le ciel,

Ou encore une cérémonie ou seraient glorifiés les bourreaux de la police espagnole, avec des instruments de torture empilés sur un socle de béton.



Je jure ici solennellement que je viendrai manifester avec qui voudra bien contre une telle honteuse célébration, contre une infâme acceptation de la barbarie.

Et que ma main droite se dessèche si je ne tiens pas mon engagement.

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