mardi 17 avril 2018

non à la hache


Non à la hache !

Les « artisans de la paix », la municipalité de Bayonne, le député Bru et le sénateur Brisson, le président Etchegarray, ont osé. Ils ont installé au milieu de la ville de Bayonne une statue qui représente une hache, une énorme hache métallique, une hache qui a brutalement divisé le Pays Basque, qui a indigné des citoyens français. Ils ont osé. Ils étaient là pour la photo de famille avec le chef de la hache, Otegi. Dire qu’ils étaient fiers et souriants, ce serait exagéré. Ils semblaient mal à l’aise. On lisait sur les visages, sauf celui d’Otegi, qui souriait de toutes ses dents, « on est en train de faire une connerie ».

D’ailleurs, dès le lendemain, la hache avait disparu. Comme un divorce après le ratage d’une première nuit de noces.

Je veux les rassurer, tous ces inquiets. La hache n’est pas une bêtise, n’est pas une erreur, n’est pas trop tôt ou trop tard. Elle est le symbole certes odieux, de la politique qu’ils mènent depuis plus d’un an. Car tous ces gens, depuis plus d’un an ont négocié avec les porteurs de hache. Ils ont offert poliment aux porteurs de hache de déterrer leur instrument de mort et en échange, de transformer des bourreaux en bûcherons.

Quand se défont des entreprises meurtrières, en général, on en détruit les symboles. Partout on a fondu les croix gammées, on a concassé la faucille et le marteau. Au Pays Basque français, on érige le symbole de la terreur en sculpture, avec vernissage et discours.

Dans cette portion d’un territoire qui a connu les dégâts de la hache, l’indignation est grande. Je souhaite que du côté basque français, cette indignation soit comprise, soit partagée, soit reprise.
Par tous les moyens dont nous disposons, la pétition (sur le site https://chn.ge/2IRaEEe). Par des lettres à la presse française et espagnole. Par des messages à vos élus, dites, non à la hache, dites qu’elle n’est pas installée ici en votre nom. Dites qu’un instrument de torture ne peut pas accueillir les touristes, dites que vous voulez respecter la douleur des victimes de l’ETA.

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