mercredi 11 avril 2018

les parapluies de la paix


provisoirement  les « parapluies de la paix ».



La manifestation de six d’entre nous avec les parapluies qui portaient des slogans contre l’installation de cette sculpture à Bayonne a rencontré un large écho dans la presse et les médias. Sud-Ouest en a rendu compte, ainsi que France Bleu Pays Basque. Toute la presse espagnole et les médias ont accordé une place remarquée dans leurs bulletins d’information. La présidente de l’association de victimes COVITE nous a remerciés.

Cette manifestation et ses conséquences médiatiques marquent une étape. Les artisans de la paix pouvaient jusqu’à présent arguer d’un soutien unanime au Pays Basque français. Partis politiques, élus, syndicats, associations soutenaient tous une initiative qui avait été négociée avec une organisation terroriste. Autant l’unanimité était forte au nord, autant le soutien était limité au Sud. À l’installation de l’arbre, il y avait Otegi et c’est tout. David Pla, dirigeant de l’ETA emprisonné nous le dit : « ce qui se passe au Pays Basque Nord est exemplaire ».

La colère des associations de victimes et des partis politiques de la communauté autonome n’avait aucun écho puisque tout le monde soutenait cette opération de blanchiment de la terreur au Nord. La première rupture a été le refus de vingt conseillers municipaux de Bayonne d’installer la sculpture. Une première brèche.

Et puis cette manifestation qui a révélé au grand jour la pluralité des opinions. Beaucoup d’habitants de ce territoire s’inquiétaient en silence. Notre manifestation a révélé cette inquiétude.

Nous allons poursuivre. Une pétition contre l’installation de la sculpture va être mise en ligne. Nous allons rencontrer COVITE à San Sebastian. Nous allons rencontrer le sous-préfet pour présenter notre action. Nous allons organiser une table ronde sur le roman de Fernando Aramburu, Patria. Des événements simples, à la mesure de ce qui nous est possible et qui chaque fois brisent davantage l’unanimité.



Si l’on vous dit que les artisans de la paix et leurs soutiens ont rencontré les associations de victimes, voici la réaction de COVITE :



Por otra parte, el Colectivo, que se reunió el pasado mes de abril con el alcalde de Bayona, Jean René Etchegaray, a quien ya reprochó que su cercanía a ETA y a su entorno y su falta de interés por las víctimas. Ahora, COVITE ha criticado su aval a la colocación de la escultura: “La decisión del regidor demuestra una absoluta falta de sensibilidad con las víctimas del terrorismo.



Jean-René Etchegarray a été frappé d’amnésie sur cette rencontre.

Voici où ils en sont. Les compliments d’Otegi et de David Pla. La condamnation des associations de victimes. Il faut le dire nettement : les « artisans de la paix » usurpent leur nom. Ils rouvrent les plaies, ils alimentent les rancoeurs, ils divisent la société. Ils doivent être combattus pour le mal qu’ils provoquent et qui risquent de laisser des traces durables dans une société qui était en voie de réconciliation.

(Ceux d’entre vous qui veulent nous rejoindre sont les bienvenus. Qu’ils nous communiquent leur adresse mail)

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