Dans les commémorations du trentième anniversaire de la victoire de la gauche le 10 mai 1981 manque un petit rien, le rôle des communistes unitaires qui avaient refusé la rupture de 1977 et continuaient à se battre pour l’unité de la gauche, pour le ralliement du PCF à une politique réformiste. Ils se battaient à l’intérieur du PCF contre le sectarisme de la direction et de l’appareil, contre le vote dit « révolutionnaire » qui consistait à voter Giscard pour tenter de barrer la route à Mitterrand. Ils ont contribué à la chute d’un PCF réticent à l’union et aux responsabilités gouvernementales et donc permis de donner une plus grande crédibilité à la stratégie mitterrandienne. Un grand nombre de ces communistes unitaires ont voté pour François Mitterrand dès le premier tour et ainsi allégé le lest communiste. Ils ont été exclus, insultés, oubliés.
Il reviendra aux historiens de mesurer leur influence. En attendant, quelques uns d’entre eux demandent qu’on leur réserve une petite place dans la mémoire commémorative. Pour qu’on reconnaisse leur rôle, certes. Mais surtout pour rappeler que la fascination pour la phrase révolutionnaire n’a pas disparu avec le PCF.
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