jeudi 5 mai 2011

eta

La condition pour qu’un parti politique puisse se présenter aux élections au Pays basque est qu’il condamne expressément les actions de l’ETA et renonce à tout lien avec l’organisation terroriste. L’ETA est une formation qui jusqu’en 2002 déclarait comme cibles légitimes tous les élus des partis non nationalistes, jusqu’en 2009 désignait comme cibles prioritaires les ministres du gouvernement de Patxi Lopez, qui a assassiné des dizaines de conseillers municipaux. L’ETA a renoncé à la lutte armée. Ce n’est pas la première fois. Pour prouver sa bonne foi, l’ETA tient ses conférences de presse sans mitraillette sur la table, mais a malgré tout conservé la cagoule. Après avoir tenté de contourner la loi espagnole en changeant de nom, Batasuna, l’aile politique de l’ETA, s’est allié avec d’autres partis de gauche du Pays basque dans une coalition qui sous le nom de Bildu renonce explicitement à la lutte armée. Le tribunal constitutionnel doit se prononcer le 5 mai 2011. La décision ne sera pas facile. Faut-il prendre au sérieux les promesses de renonciation à la lutte armée ? Une période de probation pourrait être nécessaire pour confirmer que cet abandon est vraiment déterminé. La discussion fait rage en Espagne.

Michel Veunac, qui ne s’est guère fait entendre jusqu’ici pour condamner les assassinats par l’ETA de conseillers municipaux élus à vingt ou trente kilomètre de Biarritz, ne participe pas à cette discussion. Il prend position contre l’interdiction. Fermement. Il ne dit pas qu’il ira manifester contre cette interdiction devant le consulat espagnol de Bayonne, avec Batasuna. Mais que son opinion soit entendue.

C’est une bonne nouvelle. Enfin, ce qui se passe de l’autre côté des Pyrénées intéresse un élu du Pays basque français. Pendant toutes années que tombaient les huit cents victimes de l’ETA, ils avaient tendance à garder les yeux fixés vers le nord.

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