Le Petit Nicolas
Je viens de discuter avec des partisans déclarés de
Max Brisson. Ils sont vent debout contre les impolitesses, les incivilités et
la délinquance de la ville de Biarritz. Ils ne nous parlent pas de Sevran, des
quartiers Nord de Marseille, ni de Caracas, ils nous parlent de Biarritz. Ils
nous disent que la police municipale ne fait pas son travail. Que des jeunes fument
des joints sur la grande plage sans être arrêtés, qu’ils pissent dans les rues
autour des cafés et font du bruit. Que ça devient insupportable. J’ai l’impression
de me retrouver à la Goutte d'Or où j’habite une bonne partie de l’année.
Vont-ils demander à Manuel Valls de classer Biarritz en Zone de sécurité
prioritaire ?
Ils me disent aussi qu’avec Max Brisson, ça va changer. Qu’il
va reprendre les choses en main. Que la police municipale sera enfin dirigée d’une
main de fer. Biarritz va redevenir paisible.
En écoutant les soutiens de Max Brisson, la similitude
avec le Grand Nicolas est apparue évidente. Le Grand Nicolas avait gouverné
sous l’autorité de Jacques Chirac, mais le président s’était assoupi. Avec le
Grand Nicolas, ça allait changer. Le Grand Nicolas avait rongé son frein, n’avait
pas pu mobiliser les peurs et les inquiétudes. Désormais, ce serait tolérance
zéro.
La France a eu le Grand Nicolas. Biarritz a le Petit.
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