Pendant combien de temps les
viols se pratiquaient-ils en silence sans préoccuper la justice ? Pendant
combien de temps les agressions sexuelles par des prêtres ou des pasteurs
étaient-elles enfouies dans le silence des diocèses ? Pendant combien de temps
placer de l’argent en Suisse ou agresser une femme de chambre étaient-ils considérés comme peccadilles ?
Maintenant
tout éclate et ces scandales publics donnent le sentiment d’une explosion de
ces crimes et délits alors qu’ils signifient surtout que la société les
supporte beaucoup moins. Le bruit qui les accompagne n’est pas exagéré. Il est
bienfaisant, rafraîchissant, purificateur. Désormais, l’agresseur d’un enfant
de chœur, le porteur de valise de billets, l’impudique client d’hôtel seront peut-être
freinés par la menace de l’enfer.
Dans
l’immédiat, les dégâts politiques sont familiers. Comment se préserver ? Aucune
police des mœurs ne décèlera des comportements inappropriés chez les futures
cadres financiers, politiques, religieux. Aucun chien renifleur ne trouvera de
l’argent sale dans les bagages. Aucun portique ne sonnera l’alerte devant une
fuite fiscale.
La
seule solution, c’est de recruter beaucoup plus systématiquement les futurs
responsables parmi des gens dont le patrimoine ne permet pas de fuir le fisc. Que
les postes de responsables politiques, des ministres, des membres de cabinet, soient
réservés à des hommes et des femmes qui ne sont pas soumis à l’impôt sur la
fortune.
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