Vélo et ZSP mardi 16 avril 2013
Il
est neuf heures trente, B. et moi tirons la valise à roulette sur le trottoir
nettoyé comme tous les matins, nickel, le temps est clair, deux ou trois
distributeurs de prospectus, nous allons prendre le train pour Biarritz. Le
quartier est propre le matin et sale le soir. On pourrait en tirer la
conclusion que les gens le salissent. Mais d’un autre côté, ce sont aussi des
gens qui le nettoient. Le propre et le sale sont les résultats d’activités
humaines.
Des
gens marchent vers le métro, ils vont travailler. Un car de CRS stationne en
bordure de la piste cyclable. Nous nous arrêtons au kiosque pour acheter Libération. Pendant que je paie le
marchand, j’entends un choc, un bruit, des paroles, des cris. Je me retourne. Moi,
je n’ai rien vu, je payais le journal. B. attendait avec les valises à roulette
près de la piste cyclable. Elle a tout vu.
Elle
a vu la porte du camion de CRS s’ouvrir brusquement, une cycliste arrivait sur
la piste cyclable, elle a heurté la porte, elle était sonnée, étourdie. Nous
avons regardé, nous avions un train à prendre. Les CRS entouraient la cycliste,
ils étaient attentionnés.
Il
arrive, pas souvent, mais ça arrive, que le camion de CRS ou de police
stationne à moitié sur la piste cyclable.
Rue
Polonceau, il arrive souvent que des voitures de police remontent la rue
étroite à grande vitesse (apparente), la corne de brume à fond, le signal
d’alarme sans raison, il y a deux ou trois jours, une voiture de police était
ainsi à fond, il n’y avait aucun véhicule devant ni derrière, pourquoi la
sirène d’alarme, pour réveiller quel dormeur, avec un motard devant et un
motard derrière, tous feux allumés, les sirènes à fond, à pleine vitesse.
Au
métro Château-Rouge, à l’intérieur, parfois des agents de la sécurité ou des
policiers stationnent. Les voyageurs qui passent sans ticket refluent alors
vers le sas, la vague des voyageurs en reflux heurte la vague des voyageurs en
flux, les gens se bousculent, on crie, on se heurte, c’est tous les jours
miracle que personne ne soit sérieusement blessé.
Dans
une zone où la sécurité est prioritaire, il arrive que la police soit facteur
d’insécurité.
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