L’association écologiste Bizi dément
“catégoriquement” une information parue dans le Canard Enchaîné ce 28 août,
selon laquelle elle aurait négocié “l’autorisation officieuse de défiler le
dimanche dans Bayonne”. "Nous avons refusé de communiquer sur nos intentions,
s'agissant d'une action de désobéissance civile. Nous lui avons demandé de
prendre ses responsabilités et indiqué que tous nos militants étaient prêts à
se faire arrêter et à assumer les conséquences de leur participation à cette
marche non autorisée".
On frémit de crainte et d’admiration. A côté, les manifestants
de Soweto dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, les manifestants pour la
démocratie à Hong Kong, sont des enfants de chœur.
Un comité anti G7 a organisé un sommet alternatif à Hendaye. Les
lieux de ce contre-sommet, le déroulement des manifestations, ont été longuement
négociés avec les pouvoir publics et toutes ces journées se sont passées tranquillement,
sans heurts, si l’on excepte quelques grenades lacrymogènes et trois ou quatre
pavés à Bayonne. Le comité anti-G7 a respecté les règles démocratiques. Rien à
voir avec les courageuses actions de « désobéissance civile ».
Bizi avait déjà organisé des actions aussi audacieuses en
négociant avec ETA la remise des armes. Nous avons appris plus tard que le
ministre de l’intérieur était au courant et a laissé faire. Mais surtout il ne
faut pas le dire. Ensuite Bizi vole des portraits du président dans les mairies
et des fauteuils dans les banques. Ce flirt avec les actions illégales permet l’arrestation
de quelques militants, des manifestations contre la répression et des libations
pour leur libération.
Bizi poursuit la comédie de la
remise des armes dans la nuit du Pays Basque. Jamais ils ne négocient. Ils comptent
sur la justice d’un état démocratique pour que ces actions restent acceptables.
Vous
comprenez maintenant l’indignation de Bizi devant l’article du canard enchaîné. , Au lycée, les élèves
facétieux savent jusqu’où ils peuvent aller sans se faire exclure. L’idée qu’ils négocieraient leurs farces avec
le professeur ou avec l’administration les transformerait en bouffons.
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