mardi 27 août 2019

oh les belles flammes!


Lendemain de fête





Deux remarques.



La première : quand les organisateurs d’une manifestation négocient avec les pouvoirs publics  les lieux et les modalités de leur manifestation, elle se passe sans violence. A Biarritz pour le G7, les casseurs ont été isolés.



La seconde. Il faut avoir de la constance et des convictions pour refuser la violence. Devant les écrans des journaux en continu : des heures et des heures, les caméras ont suivi deux cents ou trois cents manifestants à Bayonne en guettant avec avidité celui qui le premier lance un pavé, avec gros plan sur les canons à eau, sur les masques protecteurs.



Depuis le début du contre G7, en revanche, quelques minutes sur les débats des ateliers à Irun.



Qui est responsable ? Pas les organisateurs du contre G7. Ils ont pris leur distance avec les casseurs et les ont dénoncés avec constance. Pas les organisateurs du G7 et les responsables des forces de l’ordre qui ont réussi à maintenir la tranquillité.



Alors, je ne connais pas la réponse. J’imagine le rédacteur en chef de la chaîne info en continu qui envoie les caméras, qui choisit les images, qui les fait tourner en rond. Il se dit, si je retourne à Irun pour filmer les débats, mes spectateurs vont décrocher dans les trente secondes et le prix de la minute de pub va baisser.



Alors ? Vous et moi, les yeux collés sur les pavés, sur les grenades lacrymogènes, qui s’endorment devant les interminables débats des altermondialistes ?



Il faut simplement en avoir conscience. J’ai suivi pendant des années le conflit nord-irlandais. Sur toutes les chaînes télé, les bombes et les incendies faisaient le spectacle. De magnifiques couleurs sur fond de ciel irlandais. La couleur rouge du sang. Jaune des incendies. Puis les protagonistes ont cessé le feu, se sont mis à discuter. Et les caméras se sont éloignées.

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