Pour
s’affirmer, ne jamais raser les murs, roulez au milieu et si possible devant.
Prenez la tête de la circulation. A l’arrêt, dépassez les véhicules immobilisés
par les feux rouges et placez-vous en tête du cortège, si possible avec un
drapeau rouge.
Soyez fiers. La
présence massive de la bicyclette dans les déplacements urbains a déjà des
effets qui dessinent ce que pourrait être une société humaine dans les grandes
métropoles. Les vélos ralentissent les voitures et diminuent donc fortement le
nombre d’accidents dont la majorité est due à une vitesse trop élevée. Economie
pour la sécurité sociale, pour les hôpitaux débordés jusqu’à récemment par les urgences routières. Economie
d’essence : les voitures roulent moins vite, elles consomment moins.
Economie de santé encore, car les voitures roulant plus lentement, elles
polluent moins, les bébés sont plus roses dans leurs Lamborghini, les
vieillards respirent mieux et peuvent donner davantage de conseils aux plus
jeunes sans s’essouffler, l’intergénérationnel se développe, des mains se
nouent, des regards se croisent, la vitesse tue moins et quand les statistiques
d’une éloquence pudique, disent que grâce aux cyclistes, deux cent morts par an
ont été épargnées, je demande que ces deux cents morts qui n’ont pas eu lieu,
quittent le domaine des statistiques et soient répertoriées afin que les
familles qui n’ont pas subi de tels drames puissent célébrer l’absence de
tragédie dans des fêtes retentissantes. On pourrait imaginer qu’on invite à ces
fêtes un cycliste aléatoire pour qu’il soit publiquement remercié : grâce
à toi, ô Antoine Belvédaire, mon fils Armand est toujours vivant.
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