vendredi 28 septembre 2012

racisme anti blanc


    Jean-François Copé a découvert le racisme anti blanc. Il existe. Je l’ai rencontré. À Harlem, dans les années soixante, je me promenais avec des enfants blonds et des enfants noirs leur crachaient au visage. Il y a cinquante ans. Déjà à l’époque, aux États-Unis, des politiciens conservateurs dénonçaient le racisme anti-blanc. Relisez les discours de Martin Luther King, de Nelson Mandela, qui leur répondaient et condamnaient toutes les haines raciales. Si Jean-François Copé à son tour veut nous dire que le racisme doit être combattu d’où qu’il vienne, cette découverte éblouissante mérite respect et applaudissements.  

            J’ai pourtant peine à placer Jean-François Copé dans la lignée des Luther King et Mandela. Mélanger les préjugés parfois meurtriers et les racismes institutionnels témoigne d’une grande confusion. Contre les racismes populaires, le combat doit être mené, mais il est long, pédagogique, policier si nécessaire. Il  ne peut pas être confondu avec les racismes institutionnels, le racisme d’État, le racisme comme moyen de mobilisation politique. Les Noirs aux États-Unis et en Afrique du Sud étaient des citoyens de seconde zone. En France, dans le domaine de l’emploi, du logement, des études, de l’accès aux métiers les mieux payés, aux fonctions les  plus prestigieuses, il ne semble pas que les hommes blancs soient les plus discriminés.

            Comme Jean-François Copé dispose des outils scientifiques et intellectuels pour distinguer les différentes formes de racisme, il n’y a qu’une seule explication à sa confusion : un regrettable penchant à la pyromanie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire