Jean-François Copé a découvert le
racisme anti blanc. Il existe. Je l’ai rencontré. À Harlem, dans les années
soixante, je me promenais avec des enfants blonds et des enfants noirs leur
crachaient au visage. Il y a cinquante ans. Déjà à l’époque, aux États-Unis, des
politiciens conservateurs dénonçaient le racisme anti-blanc. Relisez les discours
de Martin Luther King, de Nelson Mandela, qui leur répondaient et condamnaient
toutes les haines raciales. Si Jean-François Copé à son tour veut nous dire que
le racisme doit être combattu d’où qu’il vienne, cette découverte éblouissante
mérite respect et applaudissements.
J’ai
pourtant peine à placer Jean-François Copé dans la lignée des Luther King et
Mandela. Mélanger les préjugés parfois meurtriers et les racismes
institutionnels témoigne d’une grande confusion. Contre les racismes populaires,
le combat doit être mené, mais il est long, pédagogique, policier si
nécessaire. Il ne peut pas être confondu
avec les racismes institutionnels, le racisme d’État, le racisme comme moyen de
mobilisation politique. Les Noirs aux États-Unis et en Afrique du Sud étaient
des citoyens de seconde zone. En France, dans le domaine de l’emploi, du
logement, des études, de l’accès aux métiers les mieux payés, aux fonctions
les plus prestigieuses, il ne semble pas
que les hommes blancs soient les plus discriminés.
Comme
Jean-François Copé dispose des outils scientifiques et intellectuels pour
distinguer les différentes formes de racisme, il n’y a qu’une seule explication
à sa confusion : un regrettable penchant à la pyromanie.
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