dimanche 15 décembre 2019

main basse sur la ville


Main basse sur la ville



Que chaque citoyen de Biarritz  se rappelle en permanence les grands avantages de leur ville et les motifs de tension. La politique brasse trop d’égoïsmes et de générosités pour qu’elle reste paisible. Il faut des responsables qui nous disent clairement leur rêve de ville.



Biarritz a besoin d’esprits solides et de convictions fortes. Elle est menacée par deux forces considérables, habiles, résolues, tenaces : les hommes d’argent et les fous de la nation. Elle est menacée par des forces qui s’incarnent dans le monde sous le nom de Donald Trump, Boris Johnson, Salvini, Marine Le Pen. Danger imaginaire ? Qui aurait imaginé le Brexit il y a vingt ans ?



Biarritz est l’un des grands centres urbains, économiques et culturels de la côte basque. Elle est l’un des points de résistance solide aux dérives séparatistes et les abertzale ne cessent jamais de la considérer comme une cité retranchée dans une culture cosmopolite qu’il faut faire rentrer dans le rang.



Les fous de la nation ont les yeux fixés sur la Corse, l’Ecosse, la Catalogne, la communauté autonome basque. Quand le Pays Basque sera-t-il enfin réunifié, les cinq provinces  en une ? Quand la langue basque sera-t-elle enfin langue officielle ? Quand les autorités d’un pays basque fier accueilleront-elles les prisonniers basques libérés par des chants patriotiques et des libations ? Ils sont divisés, présents dans des listes différentes, avancent masqués après avoir avancé cagoulés. Ils comptent les élus qui participent aux manifestations patriotiques, tiennent leur fiche à jour. Mais tous avancent leurs pions dans la même direction. Ils ont réussi en Catalogne à diviser le pays en Espagnols et Catalans. Réussirent-ils à scinder notre côte en Français et Basques ?



Les hommes d’argent convoitent la ville. Ce qui est inquiétant est leur arrogance, comme s’ils étaient déjà maître des lieux. Voyez comment la famille Gave et J.B. Aldigé traitent ceux qui s’opposent à leurs plans. Les dettes et les difficultés financières sont la faute des élus, les victoires et les bénéfices leurs succès. Ils ne se cachent pas. Ils préviennent les élus que sans leur appui, ils ne seront pas réélus. Nathalie Motsch est menacée du pire. Guillaume Baruch est traité  d’adjoint à la mondialisation, une insulte courante chez Poutine et Salvini. « Si seulement nos élus avaient le courage de nos joueurs » disent les propriétaires, reprenant mot pour mot les éléments de langage qu’on trouve chez Donald Trump ou Bolsonaro. La politique comme on l’aime à la Maison Blanche. Les hommes d’argent menacent : si vous ne mettez pas la main au coffre-fort, nous allons nous retirer. Ils choisissent parmi les journalistes ceux qui leur plaisent et ceux qu’on n’invite pas. Le syndicat national des Journalistes, réuni en congrès à Biarritz, condamne. Le maire sortant et ses adjoints restants se taisent. Les deux ministres regardent leurs chaussures.





Les propriétaires du Château Boulard, Pierre et Brigitte Delalonde, ont entrepris des travaux qui ne respectent pas les règles des monuments historiques. Qu’importe, ils ont l’argent. Ils feront appel et contre-appel. Et les deux ministres envoient leurs représentants à l’inauguration.



Ces plans, ces ambitions, ces arrogances, ces mépris, ne sont dangereux que de la passivité des élus. De leur souplesse, de leur absence de convictions. La ville n’a pas besoin de ministres qui sont jacobins un jour, abertzale le lendemain, LR tendance Wauquier un jour, puis marcheur tendance floue.



            Mon soutien à la candidature de Nathalie Motsch est fondé sur ces quelques idées.


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