samedi 9 avril 2011

Brisson Guéant du pays basque

Max Brisson


Dans tous les pays européens ont émergé des courants nationalistes prônant le protectionnisme et la préférence nationale. Ligue du Nord en Italie, Front national en France, Vlaams Block en Hollande, l'UDC en Suisse, le Parti populaire en Autriche... Pour rester au pouvoir, les partis de la droite traditionnelle reprennent parfois des thèmes xénophobes antiques ou partagent les postes avec leurs représentants. L'exclusion, la détestation, la censure, la régression dans le domaine du droit des femmes deviennent des moyens de gouvernement et marquent des régressions majeures. En France, l'UMP joue avec les mêmes allumettes un jeu dangereux.

Des régions ou des pays semblent protégées de courants xénophobes: l'Irlande, le Pays basque. C'est que dans ces pays la préférence nationale et le repli identitaire y sont représentées par des partis nationalistes classiques: le Sinn Féin en Irlande et les nationalistes basques au Pays basque. La reprise par Max Brisson des thèmes nationalistes basques n'est pas conjoncturelle. C'est la transcription au plan régional de la stratégie sarkozienne. Max Brisson est le Brice Hortefeux ou le Claude Guéant du Pays basque avec les mêmes dangers, les mêmes instruments, les mêmes mots qui allument partout des incendies incontrôlables.

Quel est l'équivalent départemental de "on ne sent plus chez nous" ou autres provocations? C'est le comptage. Alors que toutes les démocraties se sont construites sur l'arrachement des élus à leur territoire pour les transformer en représentants du peuple tout entier, Max Brisson compte le nombre de Basques dans l'exécutif et le nombre de non-Basques. Et comme Brice Hortefeux, il dit "quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a trop que ça pose problème". Il y a donc trop de non-basques dans l'exécutif. Le territoire n'est pas représenté. Qui est basque et qui ne l'est pas? Je suggère une prise de sang pour rechercher le groupe sanguin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire