mercredi 25 septembre 2019

contraintes et libertés


Un certain nombre de serviteurs de Dieu, des différentes religions, se réveillent tous les matins en regrettant le temps heureux où leur église pouvait imposer sa loi à l’ensemble de la société. Les lois musulmanes, chrétiennes, juives, s’imposaient tous les citoyens, croyants ou non. Malheureusement dans de nombreux pays, l’état et les églises sont séparées et les lois religieuses ne s’imposent qu’aux croyants volontaires.



Cette nostalgie du bon vieux temps continue d’agir et les nostalgiques ne conçoivent pas le pouvoir politique autrement que comme une contrainte. Ils ont du mal à imaginer un pays où des règles existent pour permettre et non pour obliger. Ainsi, le droit au divorce n’oblige personne à divorcer. Il permet seulement de divorcer. Le droit à l’IVG n’oblige personne à interrompre une grossesse, mais il permet seulement de l’interrompre à ceux qui le souhaitent. Ainsi, l’évêque irlandais qui était le père d’une jeune irlandaise n’était pas obligé d’interrompre la grossesse. La loi lui imposait seulement de verser une pension alimentaire.



            Et voici que Mgr Aillet, intégriste devant l’éternel, regrette le bon vieux temps et n’imagine pas d’autre manière de légiférer. Pour Mgr Aillet, évêque de Bayonne,  la loi sur la PMA se propose de convertir en droits les désirs individuels frustrés de quelques un, en les imposant à tous les citoyens ». (sud-ouest, 25 09 2019).



            Monseigneur, entendez-nous. La loi prévue permettra mais n’obligera personne. Votre église imposait sa loi, la République organise les libertés. Il faut l’accepter.

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