Un certain
nombre de serviteurs de Dieu, des différentes religions, se réveillent tous les
matins en regrettant le temps heureux où leur église pouvait imposer sa loi à l’ensemble
de la société. Les lois musulmanes, chrétiennes, juives, s’imposaient tous les
citoyens, croyants ou non. Malheureusement dans de nombreux pays, l’état et les
églises sont séparées et les lois religieuses ne s’imposent qu’aux croyants
volontaires.
Cette
nostalgie du bon vieux temps continue d’agir et les nostalgiques ne conçoivent
pas le pouvoir politique autrement que comme une contrainte. Ils ont du mal à
imaginer un pays où des règles existent pour permettre et non pour obliger. Ainsi,
le droit au divorce n’oblige personne à divorcer. Il permet seulement de
divorcer. Le droit à l’IVG n’oblige personne à interrompre une grossesse, mais
il permet seulement de l’interrompre à ceux qui le souhaitent. Ainsi, l’évêque
irlandais qui était le père d’une jeune irlandaise n’était pas obligé d’interrompre
la grossesse. La loi lui imposait seulement de verser une pension alimentaire.
Et
voici que Mgr Aillet, intégriste devant l’éternel, regrette le bon vieux temps et
n’imagine pas d’autre manière de légiférer. Pour Mgr Aillet, évêque de Bayonne,
la loi sur la PMA se propose de
convertir en droits les désirs individuels frustrés de quelques un, en les
imposant à tous les citoyens ». (sud-ouest, 25 09 2019).
Monseigneur,
entendez-nous. La loi prévue permettra mais n’obligera personne. Votre église
imposait sa loi, la République organise les libertés. Il faut l’accepter.
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