vendredi 13 septembre 2019

indignation à 360°


Yann Moix a écrit des phrases abominables sur les juifs, soutenu des révisionnistes. Rien ne pourra effacer cette tache. Que le ciel lui tombe sur la tête,  que les révélations le tourmentent,  que les condamnations le lapident, ce n'est que justice. Il regrette, il se repend, il demande pardon, jamais il n'en fera assez. Je ne le plains pas. Amnistie ne signifie pas amnésie. 


D’autres intellectuels ont dénoncé Soljenitsyne et d’autres dissidents comme des agents de la CIA. Alain Badiou considère les millions de mort de la révolution culturelle en Chine comme un détail de l’histoire du communisme. Qui le lui reproche ? Qui va refuser de l’inviter à la tribune ? Qui va refuser sa signature ? Il ne regrette rien. Qui imaginerait de ne pas publier Aragon pour ses écrits de la période stalinienne ? De ne pas inviter Régis Debray parce qu’il a célébré le boucher Che Guevara ? Jamais personne ne me rappelle des opinions ou des prises de position de ma période stalinienne. 


Plus récemment encore, des intellectuels respectés ont signé pour des terroristes de l'IRA, de l'ETA, des FARCS, des Armées rouges et des Bandes à Baader en Italie et en Allemagne. Des prises de position que pour les crimes noirs, on qualifierait de révisionnisme. Mais pas pour les crimes rouges. 

Yann Moix est rattrapé par son passé. C’est bien. Je demande un rattrapage à 360 degrés.

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