dimanche 28 juillet 2019

pas en mon nom


Pas en mon nom !



Je ne voterai pas aux élections municipales pour un candidat qui dit et pense qu’au Pays Basque « il y avait des victimes des deux côtés ». Pour Jean-René Etchegaray, pour Vincent Bru, pour Michel Veunac, il y avait deux victimes ce jour de marché où Yoyès fut abattue devant son enfant de trois ans. Yoyès et son assassin.



Je pensais naïvement que les choses avaient un peu bougé depuis que Thomas Habas, le directeur de campagne de Maider Arosteguy avait signé une tribune en ce sens, une tribune en soutien aux victimes de l’ETA. Puis la campagne avance. Et le même directeur de campagne me dit que ce n’est pas le sujet d’une élection municipale. Voici que reviennent ces formules scélérates : ce n’est pas le sujet, ce n’est pas le lieu, ce n’est pas le moment.



Je pensais naïvement que lorsque Jean-René Etchegaray déclare que sa position (victimes des ceux côtés) était soutenue par l’unanimité des conseillers d’agglo, ceux qui n’étaient pas d’accord auraient pu simplement dire « non, je n’étais pas d’accord, je n’ai pas voté ». Ils ne l’ont pas fait. Ce n’était pas le lieu, ce n’était pas le sujet, ce n’était pas le moment.



Je pensais naïvement que lorsque Michel Veunac, maire de la ville de Pays Basque, participe à une réunion et reprend l’expression « des victimes des deux côtés »,  au nom de la ville dont il est le maire, il y aurait davantage de voix de conseillers pour exprimer leur désaccord. A part la conseillère Brigitte Pradier, ce fut le silence. Ce n’était pas le lieu, pas le sujet, pas le moment. Ce n’était pas très compliqué : il suffisait de dire « pas en mon nom ».



Pour le moment, le maire de Biarritz, le président de la Communauté d'agglomérations du Pays Basque, et le député Modem, disent haut et fort qu’il y avait des victimes des deux côtés. Les autres élus acceptent la formule par leur approbation ou la légitiment par leur silence.



Ils n’auront pas ma voix.

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