Pas en mon nom !
Je ne voterai pas aux élections municipales pour un
candidat qui dit et pense qu’au Pays Basque « il y avait des victimes des
deux côtés ». Pour Jean-René Etchegaray, pour Vincent Bru, pour Michel
Veunac, il y avait deux victimes ce jour de marché où Yoyès fut abattue devant
son enfant de trois ans. Yoyès et son assassin.
Je pensais naïvement que les choses avaient un peu bougé
depuis que Thomas Habas, le directeur de campagne de Maider Arosteguy avait
signé une tribune en ce sens, une tribune en soutien aux victimes de l’ETA. Puis
la campagne avance. Et le même directeur de campagne me dit que ce n’est pas le
sujet d’une élection municipale. Voici que reviennent ces formules scélérates :
ce n’est pas le sujet, ce n’est pas le lieu, ce n’est pas le moment.
Je pensais naïvement que lorsque Jean-René Etchegaray déclare
que sa position (victimes des ceux côtés) était soutenue par l’unanimité des
conseillers d’agglo, ceux qui n’étaient pas d’accord auraient pu simplement
dire « non, je n’étais pas d’accord, je n’ai pas voté ». Ils ne l’ont
pas fait. Ce n’était pas le lieu, ce n’était pas le sujet, ce n’était pas le moment.
Je pensais naïvement que lorsque Michel Veunac, maire de
la ville de Pays Basque, participe à une réunion et reprend l’expression « des
victimes des deux côtés », au nom
de la ville dont il est le maire, il y aurait davantage de voix de conseillers
pour exprimer leur désaccord. A part la conseillère Brigitte Pradier, ce fut le
silence. Ce n’était pas le lieu, pas le sujet, pas le moment. Ce n’était pas
très compliqué : il suffisait de dire « pas en mon nom ».
Pour le moment, le maire de Biarritz, le président de la Communauté
d'agglomérations du Pays Basque, et le député Modem, disent haut et fort qu’il
y avait des victimes des deux côtés. Les autres élus acceptent la formule par
leur approbation ou la légitiment par leur silence.
Ils n’auront pas ma voix.
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