Féminicide
La violence conjugale qui fait chaque année des centaines
de mortes est une manière d’exercer ou de maintenir un pouvoir masculin en
perdition. Il est désormais révolu le temps où l’homme détenait les richesses,
exerçait une activité salariée, occupait une place centrale dans les décisions
du foyer, l’éducation des enfants, place confortée par les lois et les
coutumes.
Désormais, le pouvoir masculin ne peut plus être imposé,
ni par les usages, ni par la loi. Désormais, les femmes travaillent, ont acquis
leur autonomie. Aux hommes démunis, dépourvus des instruments traditionnels de
leur domination, il ne reste plus que le recours à la violence destructrice.
De ce point de vue, rien ne distingue le terrorisme
politique de la violence domestique. Le terroriste ne dispose pas des
instruments traditionnels du pouvoir politique, il est minoritaire aux
élections, il est rejeté par la société. Il ne lui reste plus que la violence
destructrice pour imposer un point de vue minoritaire.
La seule différence est la réaction des responsables
politiques. Je connais peu d’élus qui parlent de « victimes des deux côtés »
en cas de violence domestique. Alors que l’expression est courante chez les
blanchisseurs de la terreur d’ETA.
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