samedi 13 juillet 2019

si on se réveillait?


Si on se réveillait ?



La droite radicale  (marquée par la xénophobie, l’islamophobie, la phobie de l’Europe) promeut un monde figée dans le communautarisme, les chrétiens contre les musulmans, les peuples contre les minorités, les invectives contre les délibérations. (Sylvain Kahn et Jacques Levy , le monde 2 et 3 juin 2019). Elle est au pouvoir directement en Italie, en Pologne, en Bulgarie, en Estonie, ou en coalition (Autriche, Finlande, Danemark, Belgique). En France, le RN est arrivé en tête aux élections européennes,  ainsi que le Brexit de Farage au Royaume-Uni. La droite classique, mais pas seulement, est infiltrée par le communautarisme, comme en témoigne le glissement abertzale des partis traditionnels en Pays Basque français.



Ces mouvements se développent sur un fond de catastrophisme ambiant. Le comité G7 EZ, qui regroupe les artisans de la paix, les séparatistes, et qui développe son idéologie et ses activités sans rencontrer de résistance, dénonce une violence qui domine le monde. Tous les salariés, tous les chômeurs tous les migrants, sont en train de souffrir de la violence économique et sociale. Et mobiliser 20 000 policiers pour le G7, n’est pas une violence ? (Sud-Ouest  11/07/2019).  



Ces mouvements rejoignent le survivalisme : à l’origine un mouvement xénophobe qui voulait protéger la civilisation chrétienne, blanche et mâle et qui aujourd’hui se réfère à l’effondrement de « notre civilisation », à la crise économique, la menace climatique, pour préparer la survie de l’espère par une espèce de zadisme ambiant : on se replie sur des communautés fermées, hors du monde. Il faut apprendre à se passer de l’électricité, à renoncer à la société de consommation. Notre Dame des Landes est une espèce de survivalisme.  Le repli sur la communauté d’agglo, manifeste avec l’eusko, l’énergie produite localement contre l’électricité « importée », témoigne de cette rencontre.



Les anti G7 sont des survivalistes. L’avenir ne peut être que sombre : crise économique, menace climatique, effondrement de notre civilisation. Cette nébuleuse ouatée permet tous les comportements. Car les G7 vont manifester contre quoi ? Pour quoi ? Une manifestation contre le réchauffement climatique, se comprend. Contre les violences domestiques, on comprend. Mais comment peut-on manifester « contre le G7 » ?  Les revendications précises disparaitront dans la fumée des lacrymogènes,  il restera une violence annoncée, nébuleuse, légitimée par des discours irresponsables.



Laissons la conclusion à Pierre Pachet :



« Depuis des mois se manifeste une violence qui se dit légitime et considérée comme telle…. Le risque n’est pas de les voir conquérir une majorité…mais que s’installe dans le pays une frange d’opposants déterminés au « système » à savoir l’économie de marché ou la démocratie représentative et les organismes qui régulent la vie sociale. Cette frange ne prétend pas incarner une opinion minoritaire, …mais la totalité de la société « opprimée »… Sur ce point se rejoignent Mélenchon, une partie du Front national, la CGT, et des groupes d’enragés. L’extrémisme est une tradition française, qui risque à tout moment de réussir à occuper l’ensemble de l’espace des idées ». Pierre Pachet, libération 12 juillet 2016.

            La ouate que représentent aujourd’hui les partis du Pays Basque français, LR, La République en Marche, PS, tous ralliés à l’ikurina, vous invite à vous endormir. Si on se réveillait ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire