mercredi 5 février 2020

beziers biarritz


Le combat a changé d’âme. Je me bats contre la vague brune qui vient détruire toutes nos falaises démocratiques. Boris Johnson au Royaume-Uni, Bolsonaro au Brésil, Donald Trump aux États-Unis, puis la Pologne, la Hongrie… et en France, la montée du RN. Et Robert Ménard, maire de Béziers. Celui dont les opinions sont certes rugueuses, mais il n’a quand même pas construit les camps de Buchenwald et d’Auschwitz… Et qui n’est pas raciste, la preuve, il a toujours défendu les intérêts de la communauté juive.



Je croyais, je pensais, que le danger premier au Pays Basque français était le séparatisme basque. Ce mouvement identitaire qui vise à séparer les patriotes des touristes, les vrais Basques et les Parisiens, ceux qui parlent la langue et ceux qui ne la parlent pas. Ce danger reste premier à l’échelle du territoire. Mais ce n’est pas la menace première pour la ville de Biarritz. Et la menace se précise.



Voici les éléments dont je dispose. Quand j’ai abordé Maider Arosteguy pour discuter du danger identitaire, elle m’a répondu que le seul danger qui menaçait le territoire basque était l’Islam, qu’elle s’était promené dans le pays et avait été frappée par l’augmentation du nombre de femmes voilées. Ensuite est venue la tendresse idéologique pour une famille d’extrême-droite dont même Dupont d’Aignan ne voulait pas. Et la légitimation douçâtre des idées fétides.

(Ils sont fréquentables, ils n’ont pas construit Treblinka). Et la reprise des idées racistes les plus éculées (j’ai toujours défendu les intérêts de la communauté juive ».



            J’avais cru que la droite de Biarritz était plutôt républicaine, tendance Juppé plutôt que Wauquiez. Ce qui permettait des rassemblements non moins républicains entre centre gauche et droite centriste. Voilà que la droite de Biarritz glisse vers l’abîme. Le rapprochement improbable entre Max Brisson et Maider Arosteguy ne s’est pas fait sur des questions municipales. Max Brisson défendait une loi interdisant les sorties scolaires aux femmes voilées. Est-ce que Maider Arosteguy, si elle est maire, interdira aux quelques musulmanes parfaitement intégrées dans notre ville, mais qui portent le voile, leur interdira-t-elle d’accompagner les sorties scolaires ?  Je n’aurais pas posé la question il y a un mois, mais depuis, elle s’impose.



            Je me pose des questions sur la politique culturelle de la ville sous une telle férule. Tous ces festivals cosmopolites, des films, des documentaires, du monde entier, il va falloir mettre un peu d’ordre, non ? Et si Mgr Aillet proteste contre la Gay Pride, je ne suis pas certain que cette candidate aura le courage de lui demander de s’occuper de ses ouailles.



            Je me pose ces questions parce que la campagne de Maider Arosteguy insiste  sur l’implantation ancestrale d’une épicerie familiale dans une ville dont la grande majorité des citoyens sont des migrants. Dans une ville cosmopolite. Et voici ce procès contre Nathalie Motsch qui est mauvaise citoyenne, qui est née on ne sait où, est prête à vendre le BO à une ville étrangère. Autant d’arguments rancis.



            Je me pose ces questions. Parce ses proches soutiens considèrent que franchement, Buchenwald ou Auschwitz, ils s’en fichent, ce ne sont pas des problèmes municipaux. Et c’est comme ça que Robert Ménard est devenu maire de Béziers. Même qu’il y défend mes intérêts.

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