Ils se réveillent.
Les infâmes propos de Maider Arosteguy commencent à
réveiller la classe politique. Nathalie Motsch les « condamne. » Jean-René Etchegaray et l’UDI condamnent « une dérive grave et « inadmissible ».
Michel Veunac trouve les mots de Maider Arosteguy « choquant, terriblement
choquant ». Saint-Cricq les trouve lamentables. Pour Max Brisson, c’est une
« énorme maladresse ». Guillaume Barucq « déplore de tels propos
surtout lorsqu’on aspire à des la fonction de maire ». Madame est servie.
Ce rassemblement républicain remet en mémoire le
ralliement du FN à Maider Arosteguy aux élections législatives. Ce n’était donc
pas un accident, une foucade, un détail ?
La « défense » de Maïder Arosteguy a d’abord
utilisé, classiquement, la presse qui a déformé ses propos. Puis elle s’est excusée
d’avoir prononcé des mots qu’elle n’avait pas prononcés. Ensuite, elle s’excuse
d’avoir dit ce qu’elle n’a pas dit. Ses amis disent que ce n’est pas grave,
seuls quelques Juifs avaient été choqués. Et voilà, semble-t-il, que c’est l’ensemble
de la classe politique, y compris ses partisans qui la condamnent.
Jusqu’ici, à Biarritz, la vie politique rassemblait une
gauche et qui participait à la une droite centriste et républicaine. La gauche et
la droite extrêmes ainsi que le séparatisme étaient tenus à la marge. Et voici
que le pire nous menace.
Est-ce qu’on imagine la maire de la ville de Biarritz accueillir
un G7 en vantant la respectabilité d’une famille qui n’a jamais construit de
camps de concentrations ? Est-ce qu’on imagine la maire de la ville de Biarritz
accueillir un festival de documentaires généralement ouvert aux courants les
plus contestataires, les plus opposés à tous les racismes, tous les xénophobies,
les plus hostiles aux dictatures, par ces paroles : « on vous dit que
les propriétaires du BO sont très réactionnaires, mais je vous le dis, ils sont
très fréquentables, ils n’ont jamais construit de camps de concentration ».
Est-ce qu’on imagine la maire de la ville de Biarritz accueillir
un congrès de journalistes qui condamne la discrimination de la famille Gave à
l’égard de leurs confrères, et répliquer qu’ils exagèrent, quand même, ils n’ont
jamais construit de camps de concentrations.
Avant, tout cela était inimaginable. Maintenant,
malheureusement, on peut l’imaginer.
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