Quittons Biarritz, une seconde.
Allons au Parlement européen, par exemple. Où le PPE,
dont fait partie le groupe LR à Bruxelles, vient de refuser d’exclure les
députés européens hongrois du parti d’Orban. Notamment en raison de l’opposition
des députés français. Brice Hortefeux trouve que les les atteintes à la
démocratie ne sont pas avérés. Nadine Morano estime qu’Orban « mène
une politique migratoire
courageuse ». (Toutes ces citations se retrouvent dans le site «Sauvons
l’Europe, pour ceux qui souhaitent vérifier). Bellamy grimpe sur des
hauteurs : « nous ne pouvons pas insulter le choix des électeurs
hongrois ». Il y a eu des élections
et « il n’y a pas de journalistes assassinés ».
Ça ne vous rappelle rien ? La famille Gave, quand
même ils n’ont pas construits de camp. Et Orban, il n’a pas assassiné de
journalistes. Donc ils sont fréquentables.
À l’intérieur de la droite se mène une lutte acharnée
entre une orientation républicaine, européenne, progressiste et un repli sectaire
dans tous les domaines, repli incarné par Bellamy, Nadine Morano et autre Wauquiez.
Ce débat n’apparaissait pas central dans les élections de Biarritz. Voici qu’il
est brutalement introduit par Maïder Arosteguy avec sa remarque sur la famille Gave
« ils n’ont quand même pas assassiné de journalistes ». Non, je me
trompe. Ils les ont juste exclus des tribunes.
Certains prennent cette irruption comme une maladresse. Je
crois le contraire. Il faut la prendre comme une prise de position dans le
débat à l’intérieur de la droite. Chaque voix portée sur le nom de Maïder
Arosteguy sera une voix pour l’orientation Morano, Wauquiez, etc, celle qui
réduit la droite à une peau de chagrin entre La République en Marche et le RN. Maïder
Arosteguy a perverti le débat des élections municipales. Personne d’autre ne l’a
fait. Les électeurs de droite ont le droit de réfléchir à cet aspect qui n’est
pas mineur et porter leur suffrage à ceux qui soutiennent une droite
républicaine.
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