vendredi 7 février 2020

un débat national


Quittons Biarritz, une seconde.



Allons au Parlement européen, par exemple. Où le PPE, dont fait partie le groupe LR à Bruxelles, vient de refuser d’exclure les députés européens hongrois du parti d’Orban. Notamment en raison de l’opposition des députés français. Brice Hortefeux trouve que les les atteintes à la démocratie ne sont pas avérés. Nadine Morano estime qu’Orban « mène une  politique migratoire courageuse ». (Toutes ces citations se retrouvent dans le site «Sauvons l’Europe, pour ceux qui souhaitent vérifier). Bellamy grimpe sur des hauteurs : « nous ne pouvons pas insulter le choix des électeurs hongrois ».  Il y a eu des élections et « il n’y a pas de journalistes assassinés ».



Ça ne vous rappelle rien ? La famille Gave, quand même ils n’ont pas construits de camp. Et Orban, il n’a pas assassiné de journalistes. Donc ils sont fréquentables.



À l’intérieur de la droite se mène une lutte acharnée entre une orientation républicaine, européenne, progressiste et un repli sectaire dans tous les domaines, repli incarné par Bellamy, Nadine Morano et autre Wauquiez. Ce débat n’apparaissait pas central dans les élections de Biarritz. Voici qu’il est brutalement introduit par Maïder Arosteguy avec sa remarque sur la famille Gave « ils n’ont quand même pas assassiné de journalistes ». Non, je me trompe. Ils les ont juste exclus des tribunes.



Certains prennent cette irruption comme une maladresse. Je crois le contraire. Il faut la prendre comme une prise de position dans le débat à l’intérieur de la droite. Chaque voix portée sur le nom de Maïder Arosteguy sera une voix pour l’orientation Morano, Wauquiez, etc, celle qui réduit la droite à une peau de chagrin entre La République en Marche et le RN. Maïder Arosteguy a perverti le débat des élections municipales. Personne d’autre ne l’a fait. Les électeurs de droite ont le droit de réfléchir à cet aspect qui n’est pas mineur et porter leur suffrage à ceux qui soutiennent une droite républicaine.

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