samedi 18 avril 2020

coroneta virus


Pays Basque Epidémie de coroneta.



                       Maintenant que le virus est vaincu, il est possible de faire son histoire, d‘en tirer un bilan. 850 morts pour un million d’habitants, ce serait environ 50 000 morts pour une population comme celle de la France. Du côté espagnol, la terreur, l’intimidation, la fuite, l’exil. Deux générations gravement abîmées, des familles détruites, des confinements dans des prisons pour ceux qui ne regrettent rien et refusent de demander pardon. Des tueurs sont en fuite, en exil, des partisans fêtent leur retour, et défilent devant les maisons de leurs victimes, en chantant des chansons pandémiques.



                       L’origine de cette épidémie est controversée. Pour certains historiens, le régime franquiste interdisait toute action politique non armée et il ne restait plus aux antifranquistes que le recours à la violence armée. Mais Franco est mort en 1975 et sur les 850 morts, huit cents ont été abattus après sa mort. Il faut donc trouver d’autres sources de cette épidémie. On trouvera plusieurs foyers de diffusion du virus coroneta. Chaque fois, en commun, l’idée que les chemins démocratiques pour accéder à des objectifs politiques, comme l’autonomie ou l’indépendance, sont longs, difficiles, il faut convaincre, entraîner, soumettre à des élections aléatoires.  Alors qu’un groupe d’hommes déterminés, bien organisés, peut frapper un grand coup, assassiner un dirigeant, déclencher une répression impitoyable qui entrainera de nouveaux partisans. Anarchistes, bande à Bonnot, Bande à Baader, Action directe, Lénine et son avant-garde, Fidel et ses foyers.



                       Le coroneta ne peut donc se diffuser qu’avec un minimum d’acceptation de la population. Un confinement strict, le refus du moindre contact, l’horreur devant tous les discours qui le justifieraient, sont des moyens efficaces de le combattre. Il faut aussi un certain soutien politique à ceux qui le combattent aux premières lignes, militaires, policiers, juges, gardiens de prison. 



                       Ces moyens n’ont pas été suffisants dans les principaux foyers de coroneta, en Europe, en Irlande du Nord, en Corse, au Pays Basque espagnol et il a fallu deux générations de partisans de la paix, de manifestations contre les tueurs, de soutiens aux chercheurs et aux intellectuels pacifistes pour que les bandits politiques se résignent à la défaite..



                       Quand les terroristes ont été vaincus, des élus, des militants, des associatifs, des craintifs, qui s’étaient confinés quand la terreur faisait rage sont sortis du trou, Ils ont demandé clémence pour les assassins, ont nié la réalité de la terreur, n’ont pas eu le cran de condamner sans détour les coronetas, On les nomme coronetistes ou artisans négationnistes. Quand ils croisent des victimes du coroneta, ils font un détour.

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