samedi 11 avril 2020

du bruit ou résultats


Heureusement les aboiements cessent généralement après vingt heures. Sinon, ce serait insupportable. Jean-Luc Mélenchon, dans sa recherche éperdue du poste d’aboyeur en chef dispose de nombreux atouts : une palette vocable étendue, un esprit vif, le sens de la répartie. Il ne lui manque que les résultats. Or, d’un homme politique, on demande des résultats. Il déclare incarner le peuple qui souffre, les pauvres, les exclus. Mais quand vient l’heure du bilan, les malheureux lui demandent « qu’as-tu obtenu pour nous ? ». L’éloquence cesse, la gorge se bloque.

D’où vient cette faiblesse ? Évidente. C’est le refus des alliances. Jean-Luc Mélenchon a plus obtenu plus en quelques mois de secrétariat d’état à l’enseignement technique, pour les catégories qu’il affirme défendre, que pendant des décennies de discours étincelants. Il était ministre d’un gouvernement de la gauche unie. Voyez le communiste Ian Brossat. Même discours ciselé, même intelligence vive. Heureusement pour les Parisiens les plus pauvres, il fait partie d’un gouvernement de coalition avec la socialiste Anne Hidalgo et les locataires et propriétaires les plus modestes ne peuvent que s’en féliciter. Les  ministres Maurice Thorez, François Billoux, Ambroise Croizat, Anicet le Pors, Jacques Ralite, … n’ont obtenu des résultats que dans des gouvernements de coalition.
Hors de cette réalité, il faut passer à autre chose. L’Abbé Pierre a obtenu des logements d’urgence, Coluche a fondé les restos du cœur. Chaque jour, des dizaines de milliers de bénévoles fournissent une aide efficace aux plus démunis. On les entend moins que Jean-Luc Mélenchon, mais leur bilan est plus éloquent.

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