Heureusement les aboiements cessent généralement après
vingt heures. Sinon, ce serait insupportable. Jean-Luc Mélenchon, dans sa
recherche éperdue du poste d’aboyeur en chef dispose de nombreux atouts : une
palette vocable étendue, un esprit vif, le sens de la répartie. Il ne lui
manque que les résultats. Or, d’un homme politique, on demande des résultats. Il
déclare incarner le peuple qui souffre, les pauvres, les exclus. Mais quand
vient l’heure du bilan, les malheureux lui demandent « qu’as-tu obtenu
pour nous ? ». L’éloquence cesse, la gorge se bloque.
D’où vient cette faiblesse ? Évidente. C’est le
refus des alliances. Jean-Luc Mélenchon a plus obtenu plus en quelques mois de
secrétariat d’état à l’enseignement technique, pour les catégories qu’il
affirme défendre, que pendant des décennies de discours étincelants. Il était
ministre d’un gouvernement de la gauche unie. Voyez le communiste Ian Brossat. Même
discours ciselé, même intelligence vive. Heureusement pour les Parisiens les
plus pauvres, il fait partie d’un gouvernement de coalition avec la socialiste Anne
Hidalgo et les locataires et propriétaires les plus modestes ne peuvent que s’en
féliciter. Les ministres Maurice Thorez,
François Billoux, Ambroise Croizat, Anicet le Pors, Jacques Ralite, … n’ont
obtenu des résultats que dans des gouvernements de coalition.
Hors de cette réalité, il faut passer à autre chose. L’Abbé Pierre a
obtenu des logements d’urgence, Coluche a fondé les restos du cœur. Chaque
jour, des dizaines de milliers de bénévoles fournissent une aide efficace aux
plus démunis. On les entend moins que Jean-Luc Mélenchon, mais leur bilan est
plus éloquent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire