mercredi 8 avril 2020

coucou les revoilà




Vous lirez plus bas le texte rendu public le 8 avril. Un texte signé par nos représentants politiques :

Le sénateur Max Brisson,

le député Vincent Bru

Le président de la communauté basque,et maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray

La sénatrice Frédérique Espagnac

Michel Veunac, maire de Biarritz.

Kotte Ecenarro Maire d'Hendaye,



Plus des compagnons utiles :LUCIEN BETBEDER, Président du Biltzar des Maires du Pays Basque et Maire de Mendionde. ANAIZ FUNOSAS, Présidente du mouvement civil Bake Bidea, JEAN-NOËL « TXETX » ETCHEVERRY Artisan de la paix.





Qui ont tous apporté leur soutien au texte des blanchisseurs, de la terreur, (plus connus sour le nom de « Artisans de la Paix) et la Voie de la Soumission  (plus connue sous le nom de « Bake Bidea).



Notez précieusement les noms de ceux qui n’ont pas signé. Ils montrent courage, conviction ou résignation.



Si j’utilise des adjectifs d’une certaine violence, c’est que je suis guidé par une grande colère. D’abord parce que parmi tous ces hommes et femmes, alors que la violence terroriste faisait rage au Pays Basque espagnol faisant plus de huit cents morts, il n’a y a jamais eu de « cheminots de la paix » ou « d’artisans de la paix » pour participer aux immenses manifestations contre l’ETA. Curieusement, ces élus et hommes de bonne volonté, comme Rip Van Winkle endormi pendant la guerre, se sont réveillés en 2011, au moment du cessez-le-feu d’ETA pour demander avec force la libération des terroristes.



Pour que leur demande ait une certaine légitimité, il fallait transformer ces terroristes en « combattants ». C’est ainsi que cette période qui a vu une minorité armée agresser une société démocratique gouvernée par des nationalistes modérés, se nomme par cette minorité « lutte armée », ou « conflit », avec des victimes des deux côtés. Lisez les mots ils reprennent fidèlement la transcription de l’histoire par les héritiers de l’ETA.



           De même, l’arrêt de la violence armée, le désarmement, ne sont pas des décisions unilatérales de l’organisation terroriste, ne doivent rien à la société civile au Pays Basque français, qui s’est réveillée longtemps après la découverte des charniers et l’arrestation des terroristes. Ces événements sont le résultat d’une victoire d’une société espagnole refusant la terreur, et de la coopération entre deux états de droit.



L’un des derniers exemples : En octobre 2000, un fonctionnaire espagnol est assassiné par l’explosion d’une voiture piégée. 19 ans plus tard, les auteurs de cet assassinat ont été condamnés à 33 ans de prison, grâce aux documents remis par Edouard Philippe à Pedro Sanchez en février 2018.            Pendant que les Artisans de la Paix négociaient avec ETA la dissimulation des preuves de ses crimes, la police française découvrait d’autres armes et des tonnes de documents qui vont permettre d’élucider une partie des meurtres non punis. (Sud-Ouest 03/10/2019).

Le dernier mensonge de ce texte, n’est pas le moindre : les signataires ont déjà décidé que le Pays Basque n’était pas en France. Les « prisonniers ont été condamnés par la justice française ». Une justice étrangère » ? La « société » les libère. L’état étranger les maintient en prison. La preuve : ces élus de la République n’ont jamais posé une question au gouvernement sur la situation des prisonniers qu’ils prétendent défendre. Ils font partie de la majorité présidentielle (Vincent Brun), de l’opposition de droite (Mac Brisson) de l’opposition de gauche (Frederique Espagnac). Jamais pendant toutes ces années ils n’ont demandé l’autorisation de leur groupe de poser une question écrite ou orale sur cette question. Parce qu’ils savent que le Modem, La République en Marche ou le PS ont à la fois des principes et des alliances internationales qui les empêchent la moindre complicité avec le terrorisme.

Une dernière remarque. Pas la moindre. Alors que le pays tout entier (dont je crois ils font partie) est plongée dans une lutte contre la mort, ils profitent de cette paralysie politique pour relancer leur campagne. Ils profitent de la mort pour défendre des tueurs. Ce sont vos élus. Ils savent, parce que leur chemin et leur artisanat n’ont jamais rien demandé aux terroristes arrêtés, que chaque libération d’un tueur arrêté est suivie de fêtes, de libation, de danses. Tous des rassemblements interdits et dangereux en cette période de confinement. Ils méprisent déjà les morts tués par l’ETA. Grâce à leurs revendications, ils vont permettre aux tueurs de faire d’autres victimes.



Texte commenté :







, Voici trois ans jour pour jour, le 8 avril 2107, la société du Pays Basque dans sa diversité sociale et politique procédait au désarmement de l’ETA. Nous disions devant 20 000 personnes: « Désarmer, c’est marquer un point de rupture entre le passé et l’avenir! (…) Il faudra aborder la question des victimes, de TOUTES les victimes: elles sont au cœur du processus de paix ». Et nous rappelions aussi avec force qu’il fallait « cesser d’infliger des conditions de détention que rien ne justifie si ce n’est une volonté de faire souffrir ». Refuser systématiquement les mesures de liberté conditionnelle, priver les prisonniers de leurs liens familiaux, ce n’est rien d’autre qu’une volonté de sanction qui s’ajoute à la sanction!

Trois ans après, cet appel est d’une actualité dramatique, car cela fait exactement 30 ans que Ion Parot, Jakes Esnal et Xistor Haramboure sont incarcérés en France. Condamnés à perpétuité par la justice française pour des faits commis en Espagne entre 1978 et 1989, ils auraient eu, s’ils avaient été jugés en Espagne, c'est-à-dire là où ils ont commis les attentats, une condamnation maximum de 30 ans. Aujourd’hui, ils auraient été libres…

 Or, ils ont été jugés à la perpétuité en France, avec une période de sûreté de 15 à 18 ans. Bien que cette période soit largement dépassée, toutes les demandes d’aménagement de peines ont été refusées. Même après l’arrêt définitif de la lutte armée au lendemain de la conférence d’Aiete, même après le désarmement total de l’ETA, et même après sa dissolution voici deux ans. Même lorsque le Tribunal d’Application des Peines accorde l’aménagement de peine, le parquet refuse toute perspective en la matière !

La situation est incompréhensible, injuste et dangereuse. S’il n’y a pas la décision de les libérer aujourd’hui, cela veut dire que le choix politique est assumé : celui que ces prisonniers devront accomplir leur peine jusqu’à la mort ! Dans un Pays qui a aboli la peine de mort depuis presque 40 ans, nous comprenons ce que cela signifie et nous ne pouvons l’accepter. Tout comme nous ne pouvons accepter que l’engagement unanime, sans faille, de la société dans sa diversité soit vain. Cela aussi est incompréhensible, injuste et dangereux.

Nous sommes à un moment crucial du processus de paix. Pour qu’il aille jusqu’au bout, pour que toutes les conséquences du conflit soient traitées au mieux, il faut alimenter la perspective de paix durable. La société fait tous les efforts en ce sens, l’Etat doit en faire de même : c’était le message que nous avons compris du Président Macron l’année dernière à Biarritz. Nous voulons croire en la parole publique, et nous voulons qu’au plus haut niveau de l’Etat, la parole publique soit respectée.

Parce qu’on ne peut pas accepter qu’ils accomplissent leur peine jusqu’à la mort. Il faut libérer Ion Parot, Jakes Esnal et Xistor Haramboure.

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