8 juin 2019
Manifestation des ikastolas
pour plus de postes d’enseignants. Tous les élèves sont dans la rue. Il fait
beau. Le même jour, les blanchisseurs manifestent pour le rapprochement des
criminels de l’ETA des tombes de leurs victimes, ou peut-être je me trompe.
Enfin, ils manifestent sous le mot d’ordre « et maintenant les
prisonniers ». Et maintenant. Avant, c’était quoi ? les
assassins ? Il fait beau. Le même jour, les arts de la rue, une série de
comédies ambulantes. Des hommes et des femmes déguisés brandissent des drapeaux
où il est écrit qu’ils veulent la paix. Les spectateurs s’esclaffent. Nous
sommes en paix, enfin, voyez ces enfants, voyez ces saltimbanques...voyez les
surfeurs, voyez monsieur le maire qui se promène sans garde du corps. Les
spectateurs de nos jours ne savent pas bien faire la différence entre spectacle
et réalité. Ils prennent Vincent Bru, Max Brisson, Michel Veunac et Jean-René
Etchegaray pour des saltimbanques. Qui jouent un spectacle son et lumière. Un
peu de respect, voulez-vous.
Le beau temps, la mer, les
couleurs, peuvent vous empêcher de réfléchir. Au début, tout le monde pense,
mais que c’est joli tous ces enfants en bord de mer, tous ces enfants qui manifestent.
Pour plus de postes d’enseignants en langue basque. Et puis vient une légère
brise qui vous réveille et du coup, la tête se remet à penser.
Et la tête se dit. Si les
enseignants de l’école publique, dans une manifestation pour des postes supplémentaires, avaient
entraîné avec eux les élèves dans la rue, des élèves très jeunes, du primaire,
mais qu’est-ce qu’ils auraient pris sur la tête. Ils manipulent les enfants,
ils les entraînent à manifester…Enfin,
vous voyez, vous imaginez…Et si des enseignants d’une école privée musulmane
avaient manifesté avec leurs élèves, alors là, je ne vous dis pas. Il faudrait
appeler le SAMU pour Nadine Morano, Christine Boutin et Marine Le Pen.
Mais au Pays Basque, la
manipulation des enfants, on trouve ça joli et coloré.
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