dimanche 16 juin 2019

G7 Baï


Le G7 occupe désormais une grande place dans les discussions de la ville de Biarritz. La chambre de commerce et de l’industrie a été taguée. Le sous-préfet s’inquiète (Sud-Ouest 5 juin 19). La violence dit-il fait partie de l’histoire récente du Pays Basque. « Une frange marginale d’indépendantistes ne se résout pas  à la dissolution d’ETA. Ils voient dans le G7 l’occasion de raviver les braises ». Dans les tags, on relève des slogans comme « aiguisons les haches », qui se réfère clairement au symbole de l’ETA.

 

Un comité nommé G7 EZ manifeste régulièrement contre la tenue de ce sommet, à la fin du mois d’août. Naturellement, pendant trois ou quatre jours, les restrictions à la circulation vont gêner les déplacements. Moi, personnellement, je m’inquiète. D’autant plus que les cartes des zones distribuées par la mairie me sont illisibles car je suis daltonien. Je réclame en vain des cartes des zones en braille, pour les malvoyants et les daltoniens.

 

Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’absence de réaction des responsables politiques. Jour après jour, le comité G7 Ez s’agite. Pour quels objectifs ?   

 

Les adversaires du G7 disent qu’il réunit les pays les plus riches, les plus capitalistes, donc ceux qui sont responsables de tous les malheurs du monde. Il s‘agit donc de protester contre les responsables de tous les malheurs du monde. Pour renverser le capitalisme ? Sans doute pas. Pour gêner le fonctionnement du capitalisme en détruisant les distributeurs de billets ? Peut-être. Pour montrer la colère du peuple en cassant les vitrines du petit commerce. Eventuellement.

 

            En face, les politiques se taisent. Ils laissent l’état français gérer la situation. Le sous-préfet  parle, combat le radicalisme abertzale. Les politiques du Pays Basque français se taisent. Ils ne disent rien.

 

            Il y aurait la place pour un comité de citoyens « G7 Baï ». qui dirait que les rencontres qui visent à réguler les relations politiques et économiques internationales sont les bienvenues ; qu’il vaut mieux se parler que de faire la guerre. Que c’est un honneur pour la ville de Biarritz de recevoir de telles rencontres.

 

            Un tel comité appuierait les efforts du Président Macron pour réguler une finance devenue folle, pour imposer les spéculations financières, pour impulser plus de solidarité à l’égard des pauvres, plus d’égalité entre hommes et femmes.

 

            Ce comité s’appellerait G7 Baï.

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