Le G7 occupe
désormais une grande place dans les discussions de la ville de Biarritz. La
chambre de commerce et de l’industrie a été taguée. Le sous-préfet s’inquiète (Sud-Ouest
5 juin 19). La violence dit-il fait partie de l’histoire récente du Pays Basque.
« Une frange marginale d’indépendantistes ne se résout pas à la dissolution d’ETA. Ils voient dans le G7
l’occasion de raviver les braises ». Dans les tags, on relève des slogans
comme « aiguisons les haches », qui se réfère clairement au symbole
de l’ETA.
Un comité
nommé G7 EZ manifeste régulièrement contre la tenue de ce sommet, à la fin du
mois d’août. Naturellement, pendant trois ou quatre jours, les restrictions à
la circulation vont gêner les déplacements. Moi, personnellement, je m’inquiète.
D’autant plus que les cartes des zones distribuées par la mairie me sont
illisibles car je suis daltonien. Je réclame en vain des cartes des zones en
braille, pour les malvoyants et les daltoniens.
Ce qui m’inquiète
le plus, c’est l’absence de réaction des responsables politiques. Jour après
jour, le comité G7 Ez s’agite. Pour quels objectifs ?
Les
adversaires du G7 disent qu’il réunit les pays les plus riches, les plus
capitalistes, donc ceux qui sont responsables de tous les malheurs du monde. Il
s‘agit donc de protester contre les responsables de tous les malheurs du monde.
Pour renverser le capitalisme ? Sans doute pas. Pour gêner le
fonctionnement du capitalisme en détruisant les distributeurs de billets ?
Peut-être. Pour montrer la colère du peuple en cassant les vitrines du petit
commerce. Eventuellement.
En
face, les politiques se taisent. Ils laissent l’état français gérer la
situation. Le sous-préfet parle, combat
le radicalisme abertzale. Les politiques du Pays Basque français se taisent. Ils
ne disent rien.
Il
y aurait la place pour un comité de citoyens « G7 Baï ». qui dirait
que les rencontres qui visent à réguler les relations politiques et économiques
internationales sont les bienvenues ; qu’il vaut mieux se parler que de
faire la guerre. Que c’est un honneur pour la ville de Biarritz de recevoir de
telles rencontres.
Un
tel comité appuierait les efforts du Président Macron pour réguler une finance
devenue folle, pour imposer les spéculations financières, pour impulser plus de
solidarité à l’égard des pauvres, plus d’égalité entre hommes et femmes.
Ce
comité s’appellerait G7 Baï.
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