Rencontre avec Maider Arosteguy
Qui mène campagne. Je lui dis que
moi aussi je mène campagne. Contre les blanchisseurs. Elle me dit que cette
fois-ci, elle n’a pas signé l’appel des blanchisseurs. Josu Ternera, massacreur
de onze personnes dont six enfants, c’était trop pour elle. Donc, sollicitée,
elle n’a pas donné suite. Va-t-elle parler sur le sujet ? Non. Elle refuse
de signer, en silence. Les raisons du silence sont multiples. Répondre aux abertzales, c’est leur donner trop d’importance.
Répondre aux abertzales, c’est
dangereux. Ce sont des gens dangereux, et Maider Arosteguy ne veut pas mettre
sa famille en danger. Donc il vaut mieux ne pas signer et se taire. Comme ça on
n’énerve pas les abertzales, on ne
leur donne pas l’importance qu’ils ne méritent pas, et on ne risque pas des
retours inquiétants.
Pour Maïder Arosteguy, le vrai
danger, c’est l’islamisme. Au Pays Basque, le vrai le seul danger, c’est l’intégrisme
islamiste. Je m’étonne. Elle peut dire publiquement son opposition à l’islamisme
intégriste sans risque de mettre en danger sa famille. Mais si elle prend
position contre le séparatisme basque, elle met en danger ses enfants. Et pourtant,
le danger ce serait l’islamisme?
Résumons. Parmi les élus, il y a
ceux qui soutiennent les appels à blanchisserie : Max Brisson, Vincent
Bru, Frédérique Espagnac, Jean-René Etchegaray, Michel Veunac. Il y a ceux qui
ne soutiennent pas mais ne disent rien, car il n’y a que des coups à prendre et
rien à récolter. Et puis il y en a qui qui donnent publiquement leur opinion
sur l’opération blanchisserie. J’en connais personnellement une ou deux.
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