mercredi 27 mai 2020

dolo thérapie


Tant que la passion politique l’emporte sur les métastases, la vie vaut la peine d’être vécue. La maladie l’emporte quand elle efface les indignations, les colères. De tous mes poumons, de tout mon cœur, de toute ma colonne vertébrale, je remercie Maïder Arosteguy d’avoir introduit dans la campagne municipale de Biarritz des fureurs bienfaisantes. Plus que l’immunothérapie, ce projet de non-construction de Buchenwald et d’Auschwitz à Aguilera chasse l’intolérable douleur vertébrale. Plus que les bétabloquants, la reprise des thèses du RN sur la menace du grand remplacement quand elle a repéré dans un village basque des voiles qui n’étaient pas des bérets basques a provoqué une furie qui valait trois boîtes de doliprane. La comparaison de journalistes qui faisaient leur métier à des agents de la Stasi par J.B. Aldigé vaut plusieurs grammes de morphine. Les remarques homophobes de son agent électoral – le même Aldigé- ont apaisé les intolérables frissons.

L’avenir s’éclaire. Si elle devient maire, une nouvelle activité s’ouvrira à Biarritz : un centre de dolo thérapie pour militants à la recherche de cures d’indignations.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire