Tant que la passion
politique l’emporte sur les métastases, la vie vaut la peine d’être vécue. La
maladie l’emporte quand elle efface les indignations, les colères. De tous mes
poumons, de tout mon cœur, de toute ma colonne vertébrale, je remercie Maïder
Arosteguy d’avoir introduit dans la campagne municipale de Biarritz des fureurs
bienfaisantes. Plus que l’immunothérapie, ce projet de non-construction de Buchenwald
et d’Auschwitz à Aguilera chasse l’intolérable douleur vertébrale. Plus que les
bétabloquants, la reprise des thèses du RN sur la menace du grand remplacement
quand elle a repéré dans un village basque des voiles qui n’étaient pas des
bérets basques a provoqué une furie qui valait trois boîtes de doliprane. La
comparaison de journalistes qui faisaient leur métier à des agents de la Stasi
par J.B. Aldigé vaut plusieurs grammes de morphine. Les remarques homophobes de
son agent électoral – le même Aldigé- ont apaisé les intolérables frissons.
L’avenir s’éclaire. Si
elle devient maire, une nouvelle activité s’ouvrira à Biarritz : un centre
de dolo thérapie pour militants à la recherche de cures d’indignations.
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